ABB France Comité Social et Economique Central |
Information &
consultation le 29 06 2022
Le CSEC d’ABB France a désigné le
cabinet Syndex pour l’accompagner en vue de la consultation sur la Situation
Économique et financière d’ABB France pour l’année 2021. Le rapport a été
présenté en réunion plénière le 29 juin 2022.
Au terme de cette consultation le CSE
Central formule l’avis et les vœux suivants :
Selon le cabinet Syndex, le P&L
d’ABB France ne reflète pas la performance économique réelle du groupe sur le
territoire, cette dernière relevant principalement de la notion de volume de
chiffre d’affaires. La dynamique de croissance du groupe en France de septembre
2020 à avril 2022 est liée à sa présence sur des marchés portés par les
subsides étatiques auxquels s’ajoutent des affaires de plusieurs millions
d’euros qui apportent un surcroit de croissance significatif et la contribution
des salariés de l’UES à cette dynamique dépasse le seul périmètre ABB France.
Alors que l’administration
questionnerait l’implantation du groupe en France et souhaiterait que ce
dernier développe l’emploi en rapatriant plus de valeur ajoutée sur le
territoire…
·
Investissement dans des start-up
·
Implantation industrielle dans le cadre des nouveaux segments de
croissance ou dans une optique de résilience de la « supply chain »
du groupe.
…les élus du CSE posent clairement la
question du nécessaire développement de l’emploi et des compétences en France
au regard de la transformation et de la croissance des marchés d’ABB en France
en raison de la transition énergétique et digitale associée aux objectifs
gouvernementaux de décarbonisation de l’activité économique.
·
L’e-mobilité tire largement l’activité du groupe. Des affaires
comme Ionity ou Total permettent ainsi de donner de la visibilité sur l’offre
du groupe en France. Au-delà de la borne, ce type de marché permet de pousser
les offres adjacentes du groupe comme les transformateurs, la distribution
MT/BT ou les postes béton (division DS ou SP/SB).
·
Les acteurs plus traditionnels de type OEM réalisent des
investissements pour rendre leur activité moins énergivore en raison de la
hausse des coûts de l’énergie, aidés en cela par le Plan de relance notamment.
·
Le développement des EnR entraine un effort d’investissement
significatif pour les gestionnaires du réseau (RTE, Enedis), qui se traduit par
des commandes importantes notamment pour DS (qualification du S60 et signature
d’un contrat-cadre qui donne de la visibilité sur des commandes sur 4-5 ans).
·
Le bâtiment génère un niveau de commandes important même si la
question des pénuries et des difficultés d’approvisionnement interroge sur la
qualification de cette dynamique. Sous l’effet de l’augmentation des coûts de
l’énergie, les collectivités pourraient cependant être amenées à anticiper
leurs projets d’investissement en lien avec la transition énergétique et
dynamiser ainsi les travaux publics alors que l’activité du bâtiment tertiaire
et commercial est soutenue par le décret tertiaire et le décret BACS.
·
À noter également le secteur de l’hydrogène qui commence à peine à
se structurer, mais qui pourrait représenter un relai de croissance
significatif.
·
Sur la logistique et les data centers, le groupe a du mal à profiter
du dynamisme du marché.
L’organisation Robotique de l’UES a été
désignée centre d’expertise régional pour la BA Robotique sur les solutions
industrielles pour la fabrication de moteurs électriques et de batteries début
2022. Ce positionnement ouvre à l’organisation française des perspectives plus
larges que les seuls constructeurs présents en France. Les élus du CSEC
souhaitent nouer un dialogue avec la direction afin de décliner ce type de
réussite sur d’autres organisations et segments.
Selon
le cabinet Syndex, le modèle de prix de transfert mis en place par le groupe
est contestable et entraîne des impacts significatifs sur les résultats de
l’entité et la participation des salariés. Quel que soit l’angle d’analyse
retenu, le manque à gagner pour les salariés est plus que significatif et se
situe entre 3,3 M€ et 7,5 M€ sur 4 ans.
Sans
parler des ventes des activités, notamment du fleuron de PA, l’activité TURBO
CHARGING vendu pour seulement 10 M€
Dans
un contexte où l’inflation rogne déjà largement le pouvoir d’achat et pour
rester dans le cadre d’un dialogue social constructif avec la Direction, dans
l’intérêt des salariés nous demandons fermement à la Direction si elle est
prête à s’engager sur une démarche de compensation en épargne salariale au
travers d’une négociation avec les OS représentatives dans l’entreprise. En
fonction de la réponse apportée à notre demande, Le CSE Central prendra ses
responsabilités pour qu’une solution soit trouvée afin de compenser la
rémunération des premiers moteurs de la bonne santé du groupe en France : ses
salariés. Nous rappelons que sur l’année 2021, 7,3 M€ ont été redistribué aux
actionnaires d’ABB France.
Vote de la
résolution :
Pour :
Unanimité des membres présents
Contre :
0 Karim
Gouasmi
Abstention :
0 Pour
le CSE Central
Commentaires