Consultation sur la Situation Économique et financière d’ABB France pour l’année 2022
Le
rapport a été présenté en réunion plénière le 26 septembre 2023.
Le syndicat CGT d’ABB France se joint à l’avis des experts, des élus du CSEC, et demande à la
direction l’ouverture de négociations pour le manque à gagner lié aux pratiques fiscales du
groupe de l’ensemble des salariés d’ABB France.
Avis rendu par les élus sur la SITUATION ECONOMIQUE ET FINANCIERE D’ABB France année 2022 :
Le CSE Central d’ABB France a désigné le cabinet Syndex pour l’accompagner en vue de la
consultation sur la Situation Économique et financière d’ABB France pour l’année 2022.
Le
rapport a été présenté en réunion plénière le 26 septembre 2023.
A l’instar de l’expertise sur la politique sociale, les élus du CSE Central déplorent une nouvelle
fois les difficultés récurrentes rencontrées par l’expert pour avoir accès aux documents demandés.
Les élus s’interrogent également comme pour les autres expertises sur les différences et les
différends dans la qualité des informations communiquées d’une activité à une autre.
Pour l’exercice 2022 et le «Forecast 2023», les élus font apparaitre les points suivants :
• Les élus constatent que la stratégie actionnariale a des conséquences financières sur la France,
en effet, les niveaux de commandes sont amorphes, alors que la profitabilité (EBITDA) progresse.
• La période 2021-2022 a été très favorable à ABB avec notamment une forte capacité à passer des
hausses de prix, ce qui permet d’afficher une croissance organique positive et d’améliorer la
profitabilité (EBITDA).
• Nous sommes encore impactés favorablement par des cessions d’actifs, des aides publiques.
• Les activités du Groupe rencontrent des trajectoires et des dynamiques de croissances non
homogènes. A fin septembre 2023, notre carnet de commandes connaît un retard de 23% par
rapport au budget et de 18% par rapport à 2022.
• On constate que les effectifs sont en baisse malgré la croissance de l’activité et du résultat net.
Face à ces constats les élus s’interrogent sur les points suivants :
• Les motifs des rachats massifs d’actions sur les 3 dernières années pour plus de 10 Mds$, en
faveur des actionnaires, alors que les dépenses en R&D ne cessent de diminuer et deviennent,
rapportées au chiffre d’affaires inférieures à la quasi-totalité de nos principaux concurrents.
Imprimé par nos soins - Ne pas jeter sur la voie publique
12/10/2923 2
• Les cessions d’activités devenues récurrentes et qui viennent réduire la présence du groupe en
France et peuvent, en fonction du positionnement géographique des activités cédées, perturber le
fonctionnement opérationnel des activités conservées
• Un calcul des résultats d’ABB France par le groupe qui diminue fortement la participation
reversée aux salariés
• Nos activités sont prévues en forte croissance mais des difficultés dans l’exécution de cette
trajectoire apparaissent
- L’année 2023 souligne que la politique de hausse de prix du groupe met en difficulté certaines
activités en France
- L’inflation des prix pratiqués par ABB a bénéficié uniquement aux profits et aux actionnaires et
aucunement aux salariés
-
Sur le plan des Ressources humaines : des activités d’ABB sont en forte croissance mais
manquent de bras.
Devant ces interrogations, les élus demandent :
• Une réparation du manque à gagner lié aux pratiques fiscales du groupe, chiffré
dans une fourchette allant 3500€ à 7000€ par salarié depuis 5 ans.
Nous souhaitons
l’ouverture d’une négociation avec les OS d’un accord de participation dérogatoire.
Nous envisageons de lancer une campagne de sensibilisation auprès des salariés et
recueillir leur avis pour engager une démarche juridique de réparation des
préjudices.
• Afin de maintenir la qualité et l’image d’ABB et de répondre aux objectifs
économiques du groupe, une évolution de la gestion des transferts de compétences
apparaît nécessaire (et non faire des campagnes pour faire partir les salariés de plus
58 ans).
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