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Projet rRRéorganisation R&D (2021)
Convoqué une première fois les 11 et 12 février 2021 pour
une présentation concernant un projet de réorganisation de la R&D
Parafoudre du GPC Energy-Distribution de la division ELSB, les élus du CSE Central
prennent acte des modifications apportées à ce projet et présentées en séance
le 8 avril 2021.
Il est a noté que l’expert mandaté par le CSE Central sur
le même projet, a fait remonter aux élus que la direction avait compliqué
l’accès aux informations utiles cherchant ainsi à réduire son assistance auprès
d’eux en dégradant la qualité de son analyse. La demande des élus quant à la
présence de l’expert lors des séances plénières de négociation n’a également
pas été acceptée par la direction.
Au vu du rapport de l’expert mandaté, il apparait que le
motif économique qui repose sur la sauvegarde de la compétitivité n’est pas
établi. Les éléments invoqués aux frontières de l’ensemble ABB correspondent à
un périmètre trop large qui ne correspond pas au périmètre d’appréciation
pertinent du motif économique. Les fondements du projet ne reposent sur aucune
considération quant à des difficultés économiques actuelles ou à venir ou des
menaces sur la compétitivité de l’activité parafoudre-SPD.
Ce projet est uniquement guidé par des objectifs financiers
de baisse des couts et s’inscrit dans une stratégie d’augmentation rapide des
résultats du groupe exigée par les actionnaires activistes du groupe.
Rien ne semble justifier ces destructions d’emplois alors que
l’activité est remarquablement profitable et que les délais et les risques
inhérents à cette réorganisation vont à l’inverse de la rapidité souhaitée pour
saisir les opportunités du marché en Chine. Sans parler de ses répercussions
sociales, les impacts économiques et opérationnels du projet risquent fort
d’être négatif.
Ce projet est également révélateur d’une stratégie funeste
axée sur la recherche d’une croissance profitable au-delà des niveaux actuels
de résultat pour satisfaire l’appétit des actionnaires à un horizon de court
terme. Dans ce carcan stratégique, l’avenir et le développement de l’entreprise
et de ses emplois apparait plus que compromis.
Cette délocalisation en chine, aboutissant in fine à un
regroupement de l’activité dans ce pays, pourrait nous laisser envisager d’une
vente future de ladite activité. De plus au vu des bons résultats et à sa bonne
rentabilité avec une profitabilité opérationnelle estimé à près de 40%, ce déménagement
ne correspond à aucune nécessité économique impérieuse pour le groupe ABB.
La délocalisation va induire une baisse considérable des
effectifs du site de Bagnères de Bigorre et fait porter une inquiétude quant à
l’avenir des équipes subsistantes qui vont être privées d’une partie
stratégique de leurs ressources.
De plus cette décision est particulièrement injuste car le
contexte sanitaire sociétal va compliquer fortement le retour à l’emploi des
salariés concernés.
Il est fort regrettable que la Direction soit restée sourde
aux arguments présentés par les élus dans le cadre des négociations, concernant
notamment les tensions actuelles sur le marché du travail en Occitanie et plus
particulièrement sur le bassin d’emploi de Bagnères de Bigorre.
Au regard de ces difficultés exceptionnelles et du nombre
de personnes impactées, un congé de reclassement « cousu main » aurait dû être envisagé.
Les délais et le niveau d’indemnisation proposés en début de négociation
étaient indignes d’un groupe comme ABB. Et les dernières propositions de la
Direction en fin de négociation auraient dû être renforcés, comme le
demandaient les délégués syndicaux, pour être pleinement efficients.
Au lieu de cela, les négociations se sont plus apparentées
à du marchandage de tapis, qu’à une vraie recherche de sauvegarde de l’emploi.
Dance ces conditions, les élus du CSE Central émettent un
avis défavorable à ce projet de réorganisation.
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