Quand l'UIMM veut privatiser les profits et nationaliser les déficits !!
Le 15 mai dernier s’est déroulé la seconde réunion sur les propositions de reprise d’activité industrielle en vue de préserver les emplois et les compétences et pour construire l’industrie de demain.
L’Uimm a remis mardi 12 mai, un texte aux organisations syndicales suite à la première réunion du jeudi 7 mai.
La CGT a amené un point sur la nécessité de faire un diagnostic dans la branche avant d’aborder la question de la relance de l’industrie.
La CGT a été la seule organisation à faire une déclaration générale qui reprend les points politiques du texte proposé par l’Uimm.
Nous avons rappelé notre désaccord au regard de la déclaration commune et de l’accord de branche sur les 6 jours de congés.
L’Uimm veut demander à l’État de continuer à soutenir financièrement les entreprises, notamment par le dispositif d’activité partielle.
Nous avons indiqué que la provenance de ces fonds, c’est l’argent des salariés par le biais de notre système de protection sociale et des cotisations sociales.
Nous avons critiqué le fait, dans ce document, de l’absence d’une quelconque contribution financière des entreprises en parallèle de ces aides publiques. La CGT a dénoncé également, la proposition d’un nouveau dispositif de préservation de l’emploi, parallèle au dispositif de chômage partiel que nous connaissons, mais dont l’indemnisation serait seulement comprise entre 57 et 70 % du salaire brut. Les salariés n’ont pas à être pénalisés plus encore qu’ils ne le sont, en devant vivre dans une extrême pauvreté avec cette indemnisation indécente.
Sur l’emploi et formation professionnelle, la CGT a réitéré ses demandes :
- Établir des diagnostics territoriaux afin d’établir des GPEC territoriales industrielles.
- Développer l’alternance en créant une plateforme numérique (application) pour mettre en relation entreprises/ demandeurs alternants.
- Utiliser le FNE-Formation pour organiser des VAE collectives.
- Apporter un effort supplémentaire pour les entreprises de -50 salariés avec un accompagnement spécifique.
- Organiser rapidement des entretiens professionnels dans les entreprises afin que les formations effectuées soient l’issue d’une concertation du salarié et de l’entreprise puissent qu’elles permettent le maintien dans l’emploi.
Concernant le plan de relance industriel, l’Uimm a repris les demandes de la CGT en acceptant de réaliser un diagnostic de la situation actuelle des filières et d’avoir un état des lieux sur les perspectives industrielles en France.
Par contre, il n’y a rien concernant notre demande sur les changements de stratégie économique des entreprises de la métallurgie. La reprise serait ainsi facilitée, si les donneurs d’ordres approvisionnaient en priorité le carnet de commandes des fournisseurs locaux.
Il n’y a rien non plus pour accompagner les entreprises à repenser leur politique d’achat pour soutenir l’effort de la reprise, surtout envers des PME soustraitantes qui souffrent de l’injonction à la baisse des coûts. La CGT a redemandé d’ajouter ces points dans le document.
Pour télécharger la déclaration de la Fédération du 15 mai 2020 : cliquez ici Déclaration FTM du 15 mai 2020
Pour télécharger l' »Echo des Négos » du 15 mai 2020 : cliquez ici Echo des négos du 15 mai 2020
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